Sciences profanes et Sciences sacrées
*
Les Nombres Premiers :
leurs secrets,leurs mystères
et les recherches qu'ils provoquent...
*
Géométrie

 
 
Chap. IV :

« L’intelligence humaine en panne[1] » :


La mémoire, le cerveau et la conscience
 
 
Après avoir compté les humains comme on compte le bétail – ce qui a été reproché à David, qui fit le premier recensement de la population juive, par le prophète Eli – une autre prétention n’a pu qu’accentuer la décadence, celle de mesurer l’intelligence par des tests !
Certes la manière de mesurer le quotient intellectuel des humains est bien loin d’être juste ! Et d’ailleurs l’Intelligence n’est-elle pas… immesurable, non soumise à la mesure ?
Le QI, quotient intellectuel, prétend mesurer la capacité à traiter un certain nombre de problèmes : la représentation vidéo-spatiale, la mémoire et l’apprentissage, l’intelligence cristallisée (capacité à former des concepts abstraits), la vitesse de traitement, l’intelligence fluide (compléter des matrices, trouver l’objet manquant, résoudre de tête un problème posé oralement…) « L’intelligence humaine en panne ? Le QI cesse de progresser », écrit F. Lassagne1. Le précurseur des recherches sur l’intelligence humaine James Flynn affirme que celle-ci, mesurée depuis 1980 sur des milliers d’individus à travers le monde n’avait pas cessé de progresser jusqu’à 1990 mais que depuis cette année-là les QI passés par des centaines de milliers de Danois et de Norvégiens stagnaient et pourraient atteindre une limite !
La progression constante du QI depuis 1950 a eu tendance à décliner depuis 1994 puis à se stabiliser de 1998 à 2002. Signe alarmant, mais seulement pour cette sorte d'intelligence !
 
Pour nombre de scientifiques, le niveau d’intelligence croît du chimpanzé à l’homme de Cro-Magnon avec le volume du cerveau. Il paraît pourtant évident qu’à volume égal de cerveau, l’intelligence des humains est loin d’être la même ! Le dogme scientiste d’une continuité d’évolution de l’animal à l’homme aboutit à une impasse…
Les spécialistes posent la question de savoir s’il y a une limite à nos capacités cognitives et si nous ne risquons pas d’être dépassés par la complexité du monde. Soumis à des tests de plus en plus difficiles, le cerveau bogue ! C’est un réflexe intelligent pour échapper aux pressions de plus en plus intolérables de la Bêtise sous toutes ses formes et des stress qu'elle engendre !
La montée de la scolarisation est considérée comme la cause des progrès de l’intelligence dans un premier temps. Mais la constatation se fait : cela ne dure pas ! Heureusement ! Ce conditionnement robotisé ne peut mener à la Liberté, dont la Source est dans l’Intériorité.
Dans les pays dits développés, l’école peine donc de plus en plus à développer l’intelligence ! Elle suscite justement le rejet. Il est vrai que les différentes réformes qui se succèdent en France et ailleurs manquent grandement… d’intelligence ! Au fil du temps, l’école, l’enseignement dans les lycées et les universités occidentalisées, fait face à un désintérêt des élèves et des étudiants. Les enseignants ne sont plus portés par la confiance de la société, par les familles souvent désagrégées et recomposées. Le but d’une bonne situation pécuniaire n’est pas un gage d’intelligence ! Chacun peut trouver sur Internet ce qui lui convient d’apprendre, d’expérimenter, de connaître.
En nous en tenant au constat actuel de ceux qui se croient spécialistes, que voit-on : « Si le QI cesse de progresser, n’est-ce pas tout simplement la conséquence de la pollution de la nourriture, de l’eau, de l’air qui atteint un point crucial et touche le cerveau tout comme les autres organes du corps humain ?[2] »
Les multiples pollutions planétaires que l’homme induit par son manque d’intelligence sont suicidaires : pollutions des eaux de plus en plus impropres à la consommation, de l’air vicié, de la terre empoisonnée tout comme les océans et les fleuves pollués par les marées noires et les rejets industriels ; les multiples maladies produites par la nourriture impropre à la consommation et celles dues à l’amiante, au plomb et à nombre de métaux, à la radioactivité, les épidémies et la faim dont les ravages sont accrus par les égoïsmes nationaux et individuels ; les champs des lignes à haute tension et des multiples antennes ; tous les trafics de drogues qui se succèdent jusqu’à la méthamphétamine (drogue de synthèse popularisée par la série américaine "Breaking Bad"):
Comment toutes ces causes contre lesquelles on ne lutte qu’avec une lenteur incroyable et qui rendent l’homme physiquement malade ne finiraient-elles pas par atteindre aussi le cerveau ?
 
Mais que mesurent pratiquement les QI des psychologues ? Des formes mentales d’intelligence. Or l’hypertrophie mentale des spécialistes est loin d’être un critère d’intelligence ! Nombre d’entre eux manquent de bon sens dès qu’ils sortent de leur spécialité et s’aventurent à décider dans un autre domaine où leur intelligence limitée à des savoirs ne leur est d’aucun secours, comme tel scientifique devenu ministre de l’Education nationale !
Mais plus profondément encore, il y a méconnaissance de l’Intelligence Suprême parfaite dans Sa Conception et dans Sa Manifestation. L’intelligence humaine n’en est au mieux que le reflet ! Au pire, la trahison, par vanité. Combien faudra-t-il encore de drames pour que de l’actuel animal humain naisse l’Homme Parfait de la Tradition, « l’Homme Réalisé[3] » ?
« Intelligence ! Ce synonyme de : Esprit, parce que “vivant et vivifiant” ; ou de Lumière car à la fois “manifestée et manifestant” comme cela fut affirmé parfois ; ou “la théophanie des attributs et des actes de Dieu”.[4] »
 
Le subconscient, l’inconscient n’existent comme tels que pour la mémoire mentale qui oublie la Source créationnelle. Certes, la mémoire enregistrée par le cerveau est un enregistrement de « significations et non de données ». Ce qui laisse des traces est ce que nous avons pensé, senti et celles-ci peuvent être absentes ou déficientes, mais surtout embellissantes ou au contraire noircir tout. La mémoire déforme toujours.
A côté d’elle, existe une mémoire des choses familières qui fonctionne par automatismes. Savoir que l’expérience laisse une trace dans les synapses du cerveau ne nous avance pas beaucoup et l’essentiel du fonctionnement de la mémoire mentale reste un mystère. Le temps fait son œuvre sur le physique comme sur le psychologique mais tous les humains n’ont pas la conception actuelle de l’homme occidentalisé au sujet du temps, ainsi en est-il des Aymaras d’Amérique du Sud, des Egyptiens du temps des pharaons[5].
Quant à la mémoire cellulaire, la science ne s’en occupe guère ! Pourtant, plus profondément, dans les cellules humaines est enregistrée cette autre mémoire, celle de tous les événements vécus depuis la conception, mais aussi ceux des « existences antérieures » qui constituent une Unité de Vie. Il est possible, par divers procédés qui ne sont pas sans danger, de faire remonter les impressions enregistrées dans nos cellules durant notre vie intra-utérine, à l’instant de notre naissance et dans les premières années de notre existence ; mais les traces existent aussi de nos incarnements passés qui font partie de notre conditionnement [6].
Cela se fait dans certaines circonstances, pour dénouer les nœuds qui nous étranglent, mais il est dangereux de vouloir dévoiler son mystère par simple curiosité ; il faut être mûr pour faire face aux révélations qui nous attendent et qui sont souvent loin d’être à notre avantage[7].
 
Nous avons expérimenté toutes les facettes de la condition humaine, des plus sombres et terribles aux plus exaltantes et glorieuses, si l’on ne dépasse pas les notions de bien et de mal. Cette mémoire cellulaire joue son rôle et l’on ne peut vivre la seconde naissance que lorsque le sang est lavé de l’héritage de Caïn, symboliquement, le désir de tuer l’autre pour exister. Là sont entrés dans la nature humaine ainsi déviée l’égoïsme, l’agressivité, la haine qui peuvent mener au meurtre. La source de l’oubli, celle du Léthé, se tarit, et celle de Mnémosyne nous rend la Mémoire de la Source originelle. Lorsque l’on s’est vidé de tous les traumatismes passés, de tous les conditionnements, l’accès direct se fait au Mémoire cosmique sur lequel il est possible de se brancher pour savoir ce qu’il y a à savoir dans l’instant et Accomplir le vouloir de la Vie.
Les liens du sang marquent tous les humains nés par matrice et ils « sont encore dans le circuit des influences héréditaires, dont il faudra cependant se rendre libre.
Presque tous les humains sont reliés à ce circuit d’influence génétique de la Hiérarchie Ancestrale qui se présente en deux codifications distinctes,
- le code cellulaire (les gènes) auquel sont rattachés tous les ré-incarnés, qu’ils soient ou non évolués 
- le Code Nominal plus sélectif, parce que cela dépend de l’évolution de chacun…
[8] »
C’est cette seconde Codification qui reste à découvrir et qui réserve bien des surprises pour que la Vie s’exprime dans sa Totalité.
 
Dans l’univers opaque et incohérent qui nous engloutit actuellement, se fait jour la nécessité de survivre ; tout devient difficultés, luttes, oppositions, guerres. La joie naturelle se transforme en recherche effrénée de plaisirs vides de sens qui accouchent de souffrances ; l’amour dévoyé en obsession sexuelle mentale fermente pour donner une pourriture égoïste. Ce divorce transforme la terre en un enfer où chacun certes cherche le bonheur, mais par les moyens les plus pervers. Cependant l’ignorance n’est pas l’erreur et encore moins la faute :
« Il faut bien différencier ce qui vient véritablement de l’ombre noire des suppôts de l’enfer, et ce qui est absence de Lumière parce qu’absence de Connaissance.
Bien comprendre ce qu’est l’Ombre qui provient de l’absence de Lumière en soi, c’est savoir également déceler l’ombre noire des suppôts sataniques qui s’annihile d’emblée par la Connaissance du Soi acquise.
[9] »
 
La rupture de l’unité engendre une société divisée en religieuse et civile, et chaque partie ne cesse de se fractionner, de s’atomiser par exclusion. Naît ainsi une contre-nature parasitaire qui morcelle l’éternel présent et donne naissance au temps et à l’espace qui lui est associé inévitablement. Les Idées, au sens platonicien du mot, dégénèrent en pensées, le Haut Mental est caricaturé par un mental ratiocinant, obsessionnel. La Connaissance s’éparpille et se dissout dans un savoir toujours plus spécialisé, toujours plus hypothétique et toujours incapable de rendre compte seul du Réel. Les êtres sont empêchés d’exprimer leur totalité d’Être, et ne peuvent déployer toutes leurs facettes, se limitant en se prenant pour ce qu’ils ne sont pas !
La défiguration accomplie par l’erreur est temporaire, momentanée, réversible. Seul le mental humain maintient une division entre son monde, son univers et le monde, l’univers de l’Être. Cette division est un non-sens. C’est lui qui refuse d’identifier son œuvre à celle du Pouvoir Créateur Originel qui, dès lors, le transcende puisqu’il se refuse à “immaner” de lui.
C’est pourquoi la plupart des humains doivent vivre un grand nombre de réincarnements pour faire ce retour, ces nombreux réincarnements étant pour eux une unité de vie... « Savez-vous pourquoi il faut aimer tous les êtres ? Parce que chacun a été dans le cours des vies successives, l’un pour l’autre, l’un à l’autre, père, mère, fils, frère, époux, épouse… », enseigne le Bouddha[10]. Qui plus est, chacun a connu toutes les conditions sociales possibles, sous toutes les latitudes !
Nous sommes au vrai tous les humains qui furent, qui sont et qui seront… dès que nous trouvons en nous-même cette « clef de l’Univers » qui nous permet de nous associer à « l’Ensemble Créatif de l’Univers » comme le Dit l’Instructeur du Verseur d’Eau.
 
 
La Source primordiale est au-delà de notre espace-temps, révèle la Science Initiatique, sans cesser pour autant d’être dans l’intime de chaque être incarné, ce que découvrent les scientifiques les plus réceptifs ! « Il existe également une conscience élargie plus élevée, fondée sur des champs d’information indestructibles et constants où la connaissance, la sagesse et l’amour inconditionnel sont présents et disponibles. Ces champs de conscience sont inscrits dans une dimension dénuée des concepts d’espace et de temps.[11] »
 
[1] - Article de F. Lassagne, Science et Vie n° 1135, avril 2012, p. 52.
[2] - Ibidem.
[3] - Le Livre Précieux de la Vie et de la Mort, op. cit., p. 60.
[4] - L’Inspiration, op. cit, p. 228.
[5] - Voir La physique quantique et le temps, chapitre : « Quelle approche avons-nous du temps ?Le futur et le passé incertains ». 
[6] - Voir notre ouvrage Le Labyrinthe du Caméléon, roman initiatique, les Editons du Cosmogone, 2013.
[7] - Ibidem.
[8] - Le Livre Précieux de la Vie et de la Mort, op. cit., p. 50.
[9] - L’Instruction du Verseur d’Eau, op. cit., p. 399.
[10] - Cité dans Le Livre Précieux de la Vie et de la Mort, op. cit., p. 125.
[11] - Ervin Laszlo, Science et Champ Akashique, Ariane, 2005, p. 200.



Créer un site
Créer un site