Sciences profanes et Sciences sacrées
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Les Nombres Premiers :
leurs secrets,leurs mystères
et les recherches qu'ils provoquent...
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Géométrie

 
 
A la Gloire de la Matière
 
vivante par l’Esprit
 
 
 
« L'AMOUR DE L'UNIVERS.
Une propension à s'unir
existe à l'état rudimentaire et naissant
de la molécule qui permet à l'amour
d'apparaître à l'état hominisé.[a] »
 
 

L'Homme de Vitruve. Léonard de Vinci.

Liminaire

« Car il est temps de “Jaillir”[1] »
 
 
Quel est le potentiel de la Matière ?
Né de Matière par le Germe de la Vie, tout humain retourne à la matière pour redevenir poussière. « Dans cet espace sensible de sa Matière » l’humain doit « vivre Totalement l’Êtreté, le Tout (…) :
* l’Instinctif, ce qu’il porte en lui par succession d’évolution, tout naturellement selon la nature qui évolue,
* l’Intuitif, ce qu’il doit assumer de sa matière humanisée, tout ceci plus ou moins selon l’évolution de chacun, jusqu’à
* l’Émotionnel, ce par quoi il est Engendré.[2] »
L’Instinctif qu’il tient de l’animal est physique ; l’Intuitif est relationnel-émotionnel ; l’Émotionnel ici est le Haut-mental, l’Émotion sans émotions.
Il est Engendré par l’Emotionnel Divin qui crée l'Humain Matière, non pour la mort mais pour la Vie. L 'Essence de la  Matière constitue le Corps de Gloire lorsque le corps de chair est restitué à la matière lourde et l’esprit à l’Esprit si l’Alchimie est arrivée à son terme ! Cette matière se doit d’évoluer en harmonie avec celle de l’ensemble de l’Univers créé.

Cette incarnation de l’Esprit ne peut que porter Fruit : « Ils vont et doivent, ces fils des générations, exprimer la Valeur de Vie de leur Créateur, et non se perdre à vouloir uniquement, à tout prix et à n’importe quel prix s’exprimer seulement à partir de leur individualité. Ils oublient là le But véritable de tout humain : exprimer la Vie dans sa Totalité et par-là s’exprimer eux-mêmes dans le vrai sens de leur Vie.[3] »
C’est-à-dire « “Engendré” : ce qui se produit dans sa Matière avant la conception et ce par quoi elle peut advenir.[4] »
 
En ce temps où la Terre cherche son Unité en lien avec le cosmos, de diverses façons, par la “mondialisation”, par les programmes spatiaux vers les planètes les plus proches, par l’envoi de messages vers d’autres êtres intelligents habitant possiblement l’Univers des univers, par les essais de gouvernements planétaires, il est juste de faire le point sur les croyances humaines, tant scientifiques que religieuses, les hypothèses de toutes sortes, les sectarismes millénaires, les préjugés, les notions erronées...

Il convient d’élaguer les branches mortes, de laisser se dessiner une Direction d’Intention qui est inscrite dans une Matière que l’Unité en marche ne peut plus dissocier radicalement de l’Esprit : « l'Esprit féconde la Matière ; mais en justesse : L'ESPRIT FÉCONDE MATIÈRE », comme nous le révèle Le Manuscrit des Paroles du Druide sans nom et sans visage[5].
Dissocier l'Esprit de la Matière ou la Matière de l’Esprit est impossible, et cela s'impose même aux physiciens dont certains soutiennent actuellement que « l'inclusion explicite de la conscience peut être un aspect essentiel des futures théories de la matière.[6] »

Qui ne voit que l’Unité du Tout ne peut-être perçue comme seulement une théorie scientifique, mais comme la Vie se vivant dans toutes ses dimensions ? Cela se constate par de simples observations : les scientifiques en sont surpris continuellement ! « Le passage d’un avion déclencherait la formation de cristaux de glace, libérant ainsi la chaleur latente qui évaporerait le nuage sur la trajectoire de l’appareil. Bizarrerie notoire, la mystérieuse formation des nuages en nid-d’abeilles résulterait de jets d’air entraînés par la pluie vers la surface de la mer. Lorsque ces jets d’air remontent, ils formeraient ces motifs surprenants.[7] » Et les auteurs de citer des phénomènes rares qui deviennent communs, suite à l’extension de l’élevage et de l’industrie.

L’oubli de l’Unité du Tout cause bien des surprises aux apprentis sorciers et bien des dégâts à la planète ! Il nous faut rectifier les erreurs de parcours qui se sont produites durant les siècles de l’ère du Poisson et les précédents, introduisant des sectarismes de toutes sortes. Ils se traduisent par la folie de l’accaparement des richesses, les meurtres que sont les guerres, les terrorismes et les génocides, les déforestations, les pollutions… les prétentions vaniteuses de vouloir commander à la Nature.
 
Peut-on re-concilier Science et Con-science ? De telle sorte que la première n’accouche plus de techniques destructrices de la Nature, de l’Homme, de tous les règnes qui précèdent celui de l’humain et n’aille pas continuer à polluer l’espace comme elle pollue la planète. Qui ne voit qu’à brève échéance ce comportement est catastrophique ?
Les questions les plus actuelles telles qu’elles sont formulées ne sont-elles pas trop étroites ?
- D’où vient la matière ?
- Quelle est la place de l’homme dans l’Univers ?
- Quelle est la place de l’intuition divine inspirant les pensées qui transitent par cerveau ?
- Comment la matière s’est-elle organisée pour pouvoir s’interroger sur elle-même ?
 
Ces questions ne demandent-elles pas à être élargies pour retrouver la Vérité ultime, qui est l’absence de dualité ?
- La Matière est-elle vivante et consciente dans ses moindres parcelles ?
- L’harmonie peut-elle être rétablie entre tout le Vivant ?
- Peut-on re-concilier Physique et Métaphysique ? Chimie et Al-chimie ? Science et Con-science ?
Ces divorces ne sont-ils pas parmi les causes cruciales qui entraînent l’autodestruction actuelle, le comportement quasi suicidaire qu’imposent les décideurs dans leurs choix aberrants ?
Les réponses à ces questions sont d’une urgence vitale.
La métaphysique n’est pas une considération de notions abstraites mais « la Connaissance des causes, des fonctions ou des états qui ne tombent pas sous les sens. Elle ne dépend pas du savoir, mais de l’exercice de facultés intuitives, supérieures aux facultés cérébrales, émotives et sensorielles, et qui permettent la prise de conscience (ou connaissance directe) par l’identification du sujet avec l’objet de sa recherche.[8] »

Peut-on re-concilier religion et bon sens ? Vivre selon Nature en se dégageant de croyances sclérosantes sans abandonner pour autant ce qui différencie l’animal de l’humain, l’Esprit qui nous est insufflé avec une toute autre intensité, une toute autre puissance ? Être “religieux”, c’est être re-lié aux autres, à toutes choses, à l’Univers, au Tout, à “Dieu”, Créateur de ce Tout, à la Source de toutes les sources, au Principe du Principe…
« Comme tous les mots (en n’oubliant pas que les mots sont les sonorités premières mises en forme), le mot Dieu est par excellence un des noms qui font vibrer dans l’humain tout le potentiel de la matière.[9] »
Peut-on considérer les ressources dites “naturelles”, les végétaux et les animaux non comme des biens à exploiter, mais comme le milieu d’où nous surgissons naturellement, après des millénaires de gestation, dans nos incarnations humaines alors qu’ils seraient apparus, estime-t-on actuellement, il y a 550 milliards d’années ?

Le Point de Vue métaphysique se situe par Intuition au commencement de toutes choses. Ce qui est naturel appartient au monde de la manifestation. La synthèse des deux produit une cosmologie. L’Initiation d’origine non humaine a pour effet de libérer la conscience pour qu’elle dépasse la nature en respectant ses lois et accède à la Sur-Nature, au Sur-Naturel. Il a été dit justement que l’on ne dépasse la nature qu’en lui obéissant. Cette Initiation est porteuse de la Science Sacrée ; elle fait entrer dans le Mystère de ce “Rien” qui produit “Tout”, et le mot “mystique”, lorsqu’il n’est pas dévoyé, s’applique à celui qui entre dans ce Mystère.
Nous ne souhaitons pas autre chose que d’ouvrir des pistes. Le Décodage de la Matière est en marche ; il s’accélère même, sans base éthique solide, ce qui conduirait, s’il n’y avait pas un sursaut de conscience, à de nouvelles catastrophes. Les Puissances Célestes agissent en ce monde dans la plus grande humilité et discrétion, laissant l’humain dans la liberté qui lui est donnée de se construire par lui-même ; elles ne cessent pas pourtant d’œuvrer et de proposer les voies les plus belles, de montrer les perspectives les plus exaltantes.

Le discernement est cependant grandement nécessaire tant pullulent et grandissent les formes pensées nées de l’imagination fantasmatique dévoyée que beaucoup, faute de structures saines, prennent pour argent comptant, enlisant leur bonne volonté dans de nouvelles croyances tout autant pernicieuses que les anciennes, sinon plus puisque nos contemporains ne peuvent plus prétendre à l’ignorance sur bien des points. Les croyances ne peuvent pas servir de tremplin pour faire le “Saut dans l’In-connu[10]”, ce qui Est connu à l’Intérieur de nous-même, au Tréfonds de l’Être Immortel que nous sommes en Vérité. Ce Passage demande une Foi vivante jusqu’à ce que, fondu dans l’Absolu, ce concept, comme tous les autres, s’évanouisse simplement et que la théologie apophatique du « c’est pas ça » découvre que le Réel, « c’est Tout ça » !
Nous sommes, dit-on volontiers, dans une ère de progrès ! « Le progrès est permanent. Tout contribue au progrès. Mais c’est un progrès de l’ignorance. Les cercles de l’ignorance peuvent s’élargir, elle n’en est pas moins une entrave… ; le mental, aveuglé par l’idée “Je suis le corps”, tisse sans fin le filet de l’illusion[11] », et de la souffrance.
L’Humain se doit d’accoucher de lui-même. Il en a la possibilité. Il n’est pas irrémédiablement voué à la mort pour la mort mais se doit de trouver par lui-même le Passage qui fera de lui, à travers la mort, « un Vivant Eternel ». Comme l’ont rappelé constamment tous les Guides incarnés, les Bodhisattva, les Avatar, les Jivan Mukti, les Libérés Vivants… qui suivent « la Loi de la Conscience de l’Âme », la « Prescience Cosmique de l’Être Libre[12] ».

Mettre fin à « l’erreur à l’égard de l’Origine[13] », c’est “res-susciter” la Vie, la chose qui se déploie (Res) est suscitée par l’Energie de la Vouivre en lien unitaire avec l’Energie céleste, mais aussi “re-susciter” la vie, la ré-Itérer depuis la Source Originelle qui la suscite…
Les Mythes et les Légendes, surtout les plus anciens venus des traditions orales, sont des aides puissantes pour la compréhension véritable de ce qu’est la destinée des Humains de passage sur cette Terre, dans cet Univers.
 
Mais pour cela, revivifions le Mythe en l’actualisant car sa puissance donne un sens au devenir humain alors que l’histoire stérilise les faits en restant dans l’horizontalité, par la recherche de preuves scientifiques ou historiques qui ne sont jamais fiables.

(a) - Citation figurant en exergue de la Grande Verrière de Frédérique Duran, Eglise Saint-Martin, Monaco. 

[1] - Emmanuel-Yves Monin, Le Son du Désert, 1983 (3° éd. 1989), Point d’Eau, p. 65.
[2] - Platon le Karuna, Le Livre Précieux de la Vie et de la Mort, Nice : Les Editions de la Promesse, 2006, p. 83. En note :
[3] - Ibidem, p. 52.
[4] - Idem, en note : p. 52.
[5] - 1990 (6° éd. 2005). Y. Monin, 1990, p. 212.
[6] - Fritjof Capra, Le Tao de la Physique, Tchou, 1979 p. 305.
[7] - Stephen Battersby et Sabine Casalonga, « Les mystères du ciel », Le Monde des sciences n°2, avril 2012, p. 25.
[8] - Schwaller de Lubicz, Her-Bak “Disciple” de la sagesse égyptienne, Flammarion, 1956, p. 413.
[9] - Karuna Platon, Les Textes du Verseur du Ciel, EIPACIAUM, 1978, note 1, p. 2.
[10] - Carlos Castaneda, titre de l’un de ses livres. Voir notre Le labyrinthe de l’Amour, à paraître.
[11] - Shri Nisargadatta Maharaj, Je suis, traduit de l’anglais par Sylvain Josquin, Les Deux Océans, 1982.
[12] - Le Livre Précieux de la Vie et de la Mort, op. cit., p. 78.
[13] - Karuna Platon, L’Instruction du Verseur d’Eau. Moyens de Communication Inter-Planétaire, chap.« La Création », Nice : Les Editions de la Promesse, 2000.
 
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